Renage : du coureur UFOLEP au sans-papiers en qq sec !
Course des 40-49, 2ième tour : placé plutôt en queue du long peloton « de tête », je ronge mon frein dans les parties roulantes : vu l’étroitesse de la route, impossible de doubler ! Arrive la bonne descente qui se passe sans toucher aux frein, je grignote deux-trois places et cherche un maximum d’élan pour la sévère remontée qui suit. A la sortie du « pif-paf » (c’est comme ça qu’on dit en course moto), à près de 50km/h, l’hécatombe, une dizaine de coureurs à terre, le piège, imparable. Debout sur les freins, manœuvre désespérée pour passer à gauche toute, mais d’autres y sont déjà à terre, le vélo se plante dans le bas côté, projeté par dessus ma monture un fraction de secondes + tard je me retrouve quasi-debout face à elle et manque me payer un cycliste venant encore se rajouter au désastre. Ouf mon genou opéré n’a rien pris, un court instant je songe à repartir. Je peste (bon signe) ! Un bonne écorchure au coude, mais une mauvaise douleur du côté de la cheville et pour finir un pneu arrière déjanté m’en découragent définitivement. Les vélos sont récupérés, on compte et classifie les blessés. Le plus impressionnant c’est Gérard Pic qui reste plusieurs dizaines de minutes allongé sur le bitume à gauche de la route rendant le passage encore plus étroit. Heureusement le sur-accident ne se produit pas ! Les pompiers et quelques instants plus tard on se retrouve à quatre (dont trois sur civière !) aux urgences de Voiron. Blessés, crottés, en tenue de course, chaussures à cales compris, sans papiers, sans argent, sans portable et pour ce qui me concerne sans même de Nr. en tête à appeler !!! Impossible de savoir quand et comment faire pour revenir sur le circuit « après les urgences ». Donc bon conseil sur ce type de long circuit : penser à prendre au moins une liste avec les tél. utiles (Michel Mottier, accompagnants, organisateur, etc…). Et idéalement une carte vitale + un vieux portable « qui ne craint rien ».
Sinon vu les circonstances, je m’en sors plutôt bien avec une entorse à la cheville gauche et peu de dégâts sur le vélo (d’autres y ont laissés leur cadre). Pour finir j’aimerais tous vous remercier pour votre soutien et en particulier Geneviève et Gabriel pour avoir récupéré les clé de mon carrosse (!), Sandrine pour en avoir pris les commandes au retour et Steph-Tamalou qui était prêt à me ramener jusqu’à chez moi. Et merci au jeune du VCB pour m’avoir prêté son maillot manches longues, bien utile dans les froids locaux de l’hôpital ainsi qu’aux âmes charitables en camping-car qui m’ont attendu et ramené « sur site », avec café et gâteau au chocolat. Et à notre grand champion Jérôme pour avoir accepté de poser avec moi ! Bon si tout va bien, dans 3 semaines je remonte sur mon « Madone ». Mais je n’irai pas aussi vite que lui ! A bientôt, Stéph S.