3 Communes : 10,5 km de grimpée pour 15 cm d’écart !
Je participe ce dimanche 8 avril 2012 à la grimpée des 3 communes. C’est une double première : 1ère course de l’année et 1ère participation à cette compétition. Le temps est nuageux, froid avec un vent du nord soutenu. Rachel enlève sa veste juste avant le départ et j’ai froid pour elle ! Moi, je préfère rester au chaud avec des collants longs, une veste sur un maillot et un gilet par dessus. Je suis assez confiant quant à mon état de forme.
Le départ est donné à 8h55 et je remonte tout de suite devant pour rester en 3ème position juste derrière Joris Ronflet qui semble très motivé. La course n’a pas encore vraiment commencé sur cette portion peu pentue. Au bout de 1km, nous tournons à gauche dans une petite rue de la Tronche et là, la pente est digne d’une grimpée. Je passe en tête et accélère aussitot mais suis obligé de couper mon effort quelques mètres plus loin pour ne pas rentrer dans la voiture ouvreuse qui s’est quasiment arrêtée, génée par une autre voiture en sens inverse (la circulation dans les deux sens a normalement été coupée pendant la course mais apparemment les petites rues sont difficiles à surveiller). Un coureur de Saint Martin d’Heres – Grégory LUTZ peut être ? – attaque dans la partie la plus raide (15%). Personne ne le suit mais l’allure reste soutenue. Dans la rampe qui débouche sur la route du Sappey moins pentue, j’accélère fortement pour durcir la course et dépasse le premier.
Arrivé sur la route du Sappey, je ne sais pas qui est encore derrière moi mais je soutiens mon effort pendant 1 km. Je me retourne : Joris Ronflet est seul dans ma roue ! Etonné et rassuré sur mon niveau, je décide de continuer mon effort sachant qu’il reste encore 6 km. A 1,5 km du col de vence, nous virons face au vent. Joris Ronflet ne peut me suivre et lâche. Je me dis : super je suis vraiment en forme. L’effort commence à devenir très difficile mais je continue pour augmenter l’écart au moins jusqu’au col de Vence.
A l’approche du col de Vence, je me retourne pour évaluer mon avance. Je suis alors très surpris de voir Joris Ronflet accompagné de Serge Garnier à quelques secondes de moi ! mince, je ne suis pas si fort que ça ! Nous sommes donc maintenant 3 dans la dernière partie de cette grimpée, moins pentue, mais le vent de face rend la course plus difficile. Il reste à peu près 3 km à parcourir (je n’ai pas de compteur). Je reste en position défensive en laissant mes adversaires attaquer. Et c’est ce qu’ils font l’un après l’autre. Mais personne n’arrive à se détacher face au vent. Au dernier km, Serge Garnier, sachant qu’il n’a pas beaucoup de chance de l’emporter au sprint, se met à fond.
J’arrive à rester dans sa roue mais c’est dur. Joris reste difficilement derrière moi. Nous sommes tous à bloc. Il reste moins de 100 mètres à parcourir. Joris lance le sprint comme il peut sur la droite de la chausée et arrive à ma hauteur. Il est temps de faire l’ultime effort surtout que la ligne n’est plus très loin. Je me met en danseuse et appuie le plus possible sur les pédales. Serge est à bout et ne peut pas suivre (mais je ne le vois pas). Nous sommes au coude à coude avec Joris mais je réussi finalement à le passer à quelques mètres de la ligne. Je gagne pour 15 cm ! Je suis très essoufflé et très content. Je me dis encore une fois : une grimpée c’est toujours aussi dur.
Jérôme