Beaume-Drobie 2013 : tout est bien qui finit vin … !
Résultats Quand à moi je décidai ce dernier WE de mai (déjà !) de m’aligner sur la « Beaume-Drobie », cyclosportive ardéchoise – que je recommande ! – au départ de Valgorge, non loin de Joyeuse. Au programme 135km et 2500m D+. Certes, petit joueur comparé à Céline ! 9h45, je place le Madonne sur la ligne de départ prévu à 10h00. Evidemment il ne fait pas beau, froid même, à peine 10°C. Au moins il ne flotte pas (encore) ! Le parcours est assez original, comment vous dire ? Prenez des notes ! On démarre sur la D24 direction SE pour la quitter 6-7 km plus loin pour une petite boucle au Nord sur une minuscule route avec de bon raidillons qui nous ramène sur la D24 environ 1km après le départ pour cette fois filer plein Sud vers un itinéraire jusqu’à Joyeuse. On nous redirige alors au NO pour revenir au km 60 et via la D24 sur le départ, mais en sens inverse cette fois, en direction de Valgorge. Après une longue montée de près de 20 km jusqu’au col de Loubaresse à près de 1200m d’altitude on profite de près de 40 bornes de descente avant d’attaquer la dernière remontée sévère sur Beaumont pour rejoindre ensuite … la D24 env. 3 km au SE de l’arrivée. Ce dernier tronçon de D24 aura donc été parcouru au total 2 fois dans un sens et deux fois dans l’autre !
Et ma course ? Bah les premiers passages à plus de 10% me feront rapidement perdre le contact avec la tête. Fichu Newton et son E=Mgh ! Une descente « soignée » me permet de rejoindre un groupe de 3 coureurs moins mauvais grimpeurs que moi auxquels j’arrive néanmoins à m’accrocher limite dans les raidillons suivants. Dans la redescente sur Joyeuse je ne tarde pas à prendre la tête, et à ma grosse surprise et déception ils ne suivent même pas (et pourtant « j’attaquais pas » !). L’écart devient tellement grand que je renonce à les attendre et je me retrouve seul sur les 15 km suivants. Seul ? Non, il y a une moto de l’organisation qui m’encadre me suivant ou me doublant au gré des carrefours et points dangereux. Je m’imagine coureur pro en tête d’une course. Quoi, on peut rêver non ?
Là je vois un bon groupetto d’une vingtaine de coureurs se pointer dans le coin du rétro. Nous sommes au km 50, au départ de la longue montée sur Loubaresse. Je m’y mêle. Coucou, on repasse la fameuse ligne d’arrivée, traverse Valgorge et continue sur la pente modérée et régulière à prendre de l’altitude. En me battant comme un lion (pas mal pour un gémeaux !), je m’accroche à l’échappée de 4 coureurs et bascule le col avec eux. Je suis à toc, 179 puls. A près de 1200m les conditions sont dantesques : pluie limite neige, grésil, vent. Le Garmin indique 4°C ! Maintenant bien trempé, la descente technique et très bosselée est presque aussi pénible que la montée. Je me retrouve devant ce qui me permet de suivre mes trajectoires.
Mais en sortant le genou dans un droit serré je sens une brusque raideur : début de crampe ! Qui se matérialise douloureusement juste après dans les bosses suivantes. Dommage, je dois laisser filer. Puis mettre tout à gauche pour la dernière vraie difficulté sur Beaumont. A ma grande surprise seuls deux coureurs du groupetto « km 50 » me reprennent et je finis ainsi l’épreuve au bon milieu du classement, à plus de 27 de moyenne.
A des années-lumières d’un quelconque podium je ne repartirai cependant pas les mains vides ayant gagné au tirage au sort une belle caisse de 6 bouteilles de divers crus ardéchois ! De quoi se réchauffer en attendant le retour du soleil … ! Un jour ?
Stéphane S.