Céline sur le toit du Vercors !
Résultats Dimanche matin, RDV à Lans en Vercors pour le départ du Challenge du Vercors. Je m’étais dit en prenant le départ de la Scott 1000 Bosses que c’était la dernière fois de l’année que je courrais dans de telles conditions, mais il faut bien avouer que ce week-end, c’était encore pire : beaucoup de neige sur le bas côté, le froid heureusement pas de pluie ou de neige ce qui nous a permis de rester relativement au sec.
Avant le départ, je tente de m’échauffer un peu mais c’était plus que compliqué vu le froid. Ceux qui avaient pris le home trainer avaient fait le bon choix. J’avais longuement hésité la veille en prenant mon dossard sur le choix du parcours mais finalement la raison n’aura pas eu le dessus sur la passion, je suis donc restée sur mon choix initial de partir pour la première fois sur le parcours Master de 160km/3000m de D+.
Sur la ligne, je croise quelques habitués Voironnais fidèles au poste bien que les coureurs UFOLEP ont plutôt opté pour la plupart pour le parcours Senior qui s’approche plus du kilométrage de nos courses UFOLEP. J’essaie de voir un peu les féminines présentes. J’aperçois Stéphanie G. habituée des premières places en première ligne. Le départ est donné à 8h15 en neutralisé jusqu’au village. Je pars en milieu de peloton, je remonte assez vite pour me placer afin d’aborder la montée de la Croix Perrin bien placée, je salue Stéphanie au passage et lui souhaite bonne course. Tout de suite, des groupes de niveau se forment, je me retrouve dans un petit groupe seule féminine en tête. En haut de la Croix Perrin, je fais la descente prudemment, il fait très froid et la course est encore longue. Je reste relativement à l’abri en me disant que c’est encore un peu tôt pour passer quelques relais. Le groupe juste derrière dans lequel se trouve Stéphanie a l’air assez important, la course vient à peine de commencer, les organismes ne sont pas encore fatigués, ils finiront bien par rentrer. On finit donc par se regrouper après être passé à Autrans. Je reste bien placée dans les premières positions sans pour autant prendre beaucoup de relais pour l’instant. J’en profite pour boire un peu, commencer à manger une barre, la course va être longue et le froid nous fait consommer beaucoup d’énergie. On entame alors la montée de Bois Barbu pour monter au Col d’Herbouilly. Assez vite le groupe se scinde et je vois que Stéphanie peine à accrocher le premier paquet, je fais donc la montée dans ce groupe et bascule donc première féminine en tête d’Herbouilly. Je referme mon maillot que j’avais ouvert dans la montée et on entame la descente vers Saint Jean en Royan avant de remonter par le Col de la Machine. Je me retourne de temps en temps mais le groupe derrière semble assez loin, le trou est fait. La montée est assez longue mais ça permet de se réchauffer un peu. J’enlève mes gants et j’ouvre mon maillot car je commence à avoir un peu chaud. J’essaie de me forcer à manger régulièrement y compris lorsque je me sens mieux car les moments de mieux peuvent aussi être le signe précurseur d’un début de crise hypoglycémie. Je passe le col de la Machine dans un bon groupe, peu de coureurs ont lâché. On continue à monter jusqu’au Col de Chaud Clapier, les grosses difficultés sont passées bien que le passage par les gorges de la Bourne après 140km de courses ne seront pas de tout repos. Je prends quelques relais dans mon groupe, le retour est rendu difficile par le vent de face. On arrive dans les gorges de la Bourne, la route est plutôt mauvaise, une petite chute se produit un peu devant moi, sans doute facilitée par la fatigue. Je continue à prendre quelques relais sans trop en faire pour ne pas risquer de me faire distancer du groupe. On peut perdre très vite beaucoup de temps seule dans le vent. Au fur et à mesure, on reprend des féminines parties sur le Challenge pour Elles. On finit également par reprendre un coureur Voironnais qui a mis beaucoup de cœur à l’ouvrage pour prendre des relais dans le groupe et ainsi donner un coup de main aux quelques coureurs de mon groupe qui faisaient le gros du travail. Finalement je passe la ligne après 5h43 de course, heureuse d’avoir bouclé pour la première fois le grand parcours du Challenge du Vercors. Pour la première place féminine, je préfère attendre confirmation mais des gens de l’organisation me disent qu’a priori, je suis bien la première à boucler le parcours. Je réponds rapidement à un journaliste du Cycle en essayant de reprendre rapidement mes esprits. On me propose une coupe de Clairette sans alcool (je crois). Il faut dire qu’après avoir passé presque 6h à boire de la boisson isotonique, tout a un peu le même goût. Je passe vite fait à ma voiture pour me changer avant d’aller vite au podium pour la remise des prix.
Un petit mot de la fin pour dire un grand merci à tous les bénévoles et l’organisation de la course. Le circuit était très bien sécurisé malgré les conditions météo et rien que l’odeur de soupe chaude me réchauffait au passage aux différents points de ravitos. Pour avoir tenu un carrefour quelques semaines plus tôt sur le championnat régional à Autrans, je me demande encore ce qui est le plus dur entre être sur le vélo ou être bénévole à braver le froid et le vent.
Résumé écrit par Céline
On ne peut dire que BRAVO ! un admirateur secret