Championnat R-A : 1er objectif de la saison atteint !
Le championnat Rhone-alpes était l’un de mes objectifs de cette saison.
Voici de quelle manière cet objectif a été atteint :
Nous sommes un peu moins d’une quarantaine a prendre le départ de ce championnat dans la catégorie 30-39 ans à Saint bauzile au moment où la pluie se met à tomber « dru » comme disait mon grand-père.
Dans la première descente qui est d’ailleurs neutralisée, je m’apercois heureusement suffisamment tôt que les freins ne freinent presque plus. Histoire de bien apprécier cette pluie bien mouillante, la voiture ouvreuse nous oblige à nous arrêter pour un vrai départ cette fois-ci.
Deux coureurs s’en vont dans le long faux plat montant avec vent de face. Je suis bien placé quand je vois Thomas Liberto (celui qui m’a battu au sprint la semaine dernière à Sainte Anne) partir sur la gauche. Je fais l’effort pour me mettre dans sa roue, personne ne nous suit. Thomas revient comme une flèche sur les deux coureurs échappés. A ce moment là, je me dis qu’il va falloir faire une très bonne course pour gagner devant lui. Nous nous relayons ensuite à deux dans le groupe de quatre mais pas assez fort pour empécher le peloton de revenir moins d’un kilomètre plus loin.
Le même scénario se produit quelques kilomètres plus loin mais sans moi et cette fois-ci Thomas Liberto dépasse les deux coureurs échappés et fonce tête baissée. Mais qu’as t’il mangé aujourd’hui ? Je ne m’affole pas car une échapée seul, sur un circuit comme celui-là alors qu’il reste encore quatre tours, a très peu de chance d’aboutir. Néanmoins, je pose une mine comme on dit dans le milieu cycliste, juste avant la ligne d’arrivée. Seul un coureur me suit : Papa Jerry du Cyclo Club Romanais Péagois.
Je reviens sur Thomas Liberto qui n’était pas très loin, juste avant de commencer la descente. Nous sommes donc trois devant. Nous arrivons au fameux rond-point glissant à une vitesse raisonnable. Je suis devant et passe sans problème en prenant bien la corde. Malheureusement, Thomas n’ira pas plus loin : Il glisse et va tout droit sur le trottoir. Je me retourne et le vois qui tombe violemment en basculant sur le coté droit. Ses roues carbones ont méchamment pris le trottoir et doivent être foutues. Espérons que lui n’a rien de très grave.
Après cet incident qui nous a bien refroidit, mon unique compagon d’échappé et mois nous relayons très bien les deux tours suivants. Michel m’apprend au passage sur la ligne qu’il ne reste plus que deux tours : un tour a été enlevé vue les conditions météo difficiles et la « dangerosité » de certains passages du circuit (la descente et les ronds-points). Il a même été question d’arrêter la course. Personnellement, je pense que la météo fait partie du jeu et que ce qui rend une course dangereuse, ce n’est pas le circuit mais la non-maitrise par les coureurs des différents paramètres pouvant entrainer des chutes (vitesse, agilité sur le vélo, qualité des pneus, humidité sur la chaussée, etc.). C’est au coureur de prendre toutes les précautions nécesssaires.
Revenons à la course : Au passage sur la ligne du troisième tour, mes supporters crient si fort que Jerry me demande : tu as emmené tous les Grenoblois avec toi ? d’ailleurs je ne le dis jamais mais merci à eux car ça fait plaisir d’être autant soutenu. Nous avons creusé un écart conséquent (deux minutes) pour nous permettre de faire le dernier tour tranquille et côte à côte pour discuter un peu. Jerry PAPA que je ne connais que de nom, était secrétaire du Vélo Club Romanais Péageois (VSRP) quand je courrais pour ce club il y a maitenenant plus de quinze ans. Il m’a rappelé qu’a l’époque je « marchais » fort avec mon Corima Viper mais j’ai essayé de le rassurer en luis disant qu’aujourd’hui je ne faisais que quelques courses UFOLEP. Lui préfère les cyclosportives comme la Vercors-Drôme qu’il a gagné sept fois paraît-il !
Nous arrivons au dernier kilomètre de course. Je tente de le distancer en posant une nouvelle mine mais les jambes ne sont plus fraiches et Jerry revient. Je lui laisse alors soigneusement la place de devant en ralentissant brusquement. Il reste encore 300m et nous ne roulons plus. J’attends sagement qu’il démarre et justement il ne tarde pas à le faire. Je m’accroche mais les muscles ont du mal a répondre. Il faut maintenant donner le maximum.
Je passe à droite tant bien que mal. Un sprint de 300 mètres ça fait long ! les muscles des cuisses se raidissent et je ne sais pas si je vais tenir mais heureusement, Jerry jette l’éponge. Je pense qu’il est dans le même état que moi. je me relève à quinze mètres de la ligne pour savourer cette victoire.
Jérôme