Grimpée du col de Chaussy et ses lacets : le pied !
Résultats Pontamafrey en Savoie, ce dimanche 26 juin 2016. Comme il ne reste qu’une petite demi-heure avant le top départ Jérôme et moi faisons le choix de nous échauffer « face à face » sur Home-Trainer. Pour moi, les sensations sont moyennes. Le col de la Cochette en fractionné la veille ce n’était peut-être pas une si bonne idée ? Mais déjà le départ, nous sommes 52 à s’élancer. Au programme 13,5 km à 7,6% de moyenne pour 1030 m de dénivelé. Soit l’équivalent de Prapoutel en 1km de moins. Après un (trop) court passage en faux plat montant nous voici déjà dans les mythiques lacets de Montvernier. Jérôme décolle dans le groupe de tête, très rapidement le peloton s’étire. Moi je m’accroche bien loin derrière dans un gruppetto de 5-6 coureurs. Succession impressionante de ces innombrables lacets serrés et taillés à même la roche sur 4 km. Déjà nous dominons nettement la vallée de la Maurienne. Tellement concentré sur l’effort que je profite à peine des incroyables points de vue.
Un replat permet de se « refaire la cerise », puis à Montvernier nous rejoignons la D77 et les choses sérieuses reprennent. Nous évoluons à quatre. Avec Frédéric Bouzon de Goncelin (licencié à La Plagne) à la régulière nous creusons un petit écart jusqu’au 3/4 de la grimpée où comme mystérieusement piqués par des mouches (ou « boostés » par leur voiture suiveuse ?) nos deux poursuivants nous dépassent en trombe nous imposant une quinzaine de secondes d’avance que nous ne reprendrons plus. A l’avant-dernier km Frédéric accélère sans que je n’ose le suivre car je crains le final. Derrière je sens deux concurrents me remonter dangereusement. Plus que 600m et les voilà déjà « dans mon porte-bagage ». Le plus petit des deux me paraît être un gamin. Pas le temps d’approfondir. Je me vois déjà finir derrière ce beau monde quand du haut de la route surgissent les chalets du col. Un dernier raidillon. Je joue alors le tout pour le tout et me mets à bloc, debout sur les pédales. Je m’étonne moi-même de l’accélération. Je reviens sur Frédéric et le passe. Je perçois comme un gémissement derrière, m’attends à tout moment de me faire dépasser.
100m encore. Anaérobie complète. Le coeur explose. Encouragements. Tenir. Ligne blanche.
« Victoire », ils sont restés derrière !
Une bonne douzaine de minutes avant au même endroit notre inoxydable Jérôme est en 4ième position derrière Simon Negrignat détaché, Guillaume Novel et Philippe Meunier. Au sprint final il bat Philippe d’une petite seconde pour atteindre la 3ième marche du podium au scratch et la 1ière en 40-49 ans. Bravo !!! En ce qui me concerne je finis bien entendu dans les profondeurs du scratch, néanmoins 5ième / 12 en FSGT4 et 4ième / 9 en 50-59 ans. Au fait le « gamin » en question qui se place juste derrière moi à 6 secondes au scratch n’était autre que … notre Jeannie Longo nationale ! Une sympathique remise de prix champêtre suivie d’un apéro et de tirages au sort (avec un prometteur Chignin-Bergeron pour moi, décidément abonné aux blancs de Savoie) clôture cette éprouvante mais mémorable matinée.
Un très bel été à toutes et à tous ! Stéphane S.