La Pérérée : quand le fiston dépasse son père (ou « le travail, ça paye ») …
Samedi 28 Septembre avait lieu à Muriannette la 1ère édition de la grimpée chronométrée de la Pérérré-Pinet « Raymond ODEZENNE » organisée merveilleusement bien par le Cyclo Club de Gières. Habitant à seulement 2kilomètres de cette montée, il est inutile de préciser que je connais cette montée par cœur car c’est notre terrain de jeu avec mon père.
Je m’élançais donc à 15h23 pour une montée de 11.3km et 612m de dénivelé positif. Je ne pars pas trop vite car je sais que le dernier kilomètre sera terrible avec son passage à 12%. Avant le premier virage j’aperçois le concurrent parti une minute avant moi. A cet instant, je m’imagine mon père sur le côté me criant: « Ne t’enflammes pas ! ». Je baisse la tête et la moulinette est lancée, sur le 34/19 me permet de rattraper ce concurrent Giérois, avant le panneau du 1 km. Je reste concentré en le passant. 4 minutes plus tard, c’est un membre du Grenoble Eybens Cyclisme que je double dans une partie raide au km 3.2. Poursuivant mon effort, le nombre de concurrents que je double continue. Dans les 2 derniers kilomètres j’avais rattrapé 6 à 7 participants sur les 135 de l’épreuve.
Enfin se présente le dernier kilomètre et son tremplin qui mène directement sur l’arrivée. Je m’efforce de mouliner encore plus pour évacuer tout l’acide accumulé pendant l’ascension.
Et c’est parti pour ces 300 derniers mètres de montée. Les jambes sont dures et malgré toute ma volonté j’ai l’impression d’être scotché au bitume, je n’avance quasiment plus. Heureusement, il ne me reste plus qu’une centaine de mètres avant la ligne d’arrivée, lorsque j’entends un « vacarme du tonnerre » que les membres du « Fan Club » VCFVB effectuent une nouvelle fois. C’est sous ces encouragements que je me force à finir en danseuse, au sprint, la bouche grande ouverte (comme d’habitude ), pour passer la ligne.
Il me faudra plusieurs minutes pour récupérer mon souffle. Merci pour la canette de Coca-Cola nécessaire et le pain d’épices présents à l’arrivée. Plus d’une heure après la grimpée, je prends connaissance du résultat officielle: 31 min 57sec, qui doit me placer pas trop loin de la victoire de ma catégorie. J’ai appris que mon père avait réalisé un temps de plus de 34 minutes. Je suis étonné de cette différence entre nous car je ne l’imaginais pas aussi importante. Je me rends compte qu’après avoir effectué ces entraînements, et après avoir décortiqué les différents passages de cette ascension, le temps consacré a l’air d’avoir payé. Pour cette première édition, que je m’étais fixé pour objectif, je suis pleinement satisfait et me rend compte en montant sur la plus haute marche du podium que le « travail ça paye ».
Un grand BRAVO pour les féminines du club toutes confondues, qui s’adjugent toutes les 4 un podium. Merci aux organisateurs, signaleurs et bénévoles qui par leur nombre et leur travail nous ont proposé une très belle épreuve. Merci beaucoup et à l’année prochaine ! Alexandre. A