L’épilogue de la semaine 40
Samedi 04 octobre = point d’orgue de la saison pour une poignée de cyclistes un peu spéciaux. Les amoureux du chronomètre, le vrai, pas celui des grimpeurs qui rêve au record de la montée de pétaouchnok à 14km/h de moyenne, mais celui des puristes qui ne souhaitent qu’une chose : passer la barre des 40 km/h et ne pas se faire battre par sa progéniture …
Pré-inscription sur le site de TVS le lundi histoire d’avoir une place dans le créneau souhaité sur cette épreuve très prisée dans la région. En parallèle, vérification de la météo sur le site de météo Grenoble avec recoupage des infos données par météociel et de la grenouille de HMG. Après un traitement hautement scientifique (il pleut, il pleut pas, il pleut, …) et l’assurance que Monsieur Peurichard c’est également inscrit, l’entraînement bat son plein afin d’espérer passer sous la barre des 22 minutes cette année, la grande forme n’étant pas là cette année.
Vendredi 03 octobre 20h : la décision est prise, il y a 80 % de chance que je n’aille pas à Paladru. Pas envie de faire la poule mouillée ! J’entreprends alors un remaniage du planning du week-end : ça sera bétonnière avec un collègue histoire de remplir un mur de moellons à bancher.
Samedi 8H00 : il tombe des cordes → pas de bétonnière ni de Paladru.
9H00 : il ne pleut plus donc bétonnière mais comme il y a encore pas mal d’averses localisées, pas de Paladru. Je trime jusqu’à 11h45, moment où le soleil décide de montrer le bout de son nez. C’est décidé, je rentre à la maison et je file à Paladru pour un départ prévu à 14h38’30, 2′ après monsieur biscuit et 5′ avant mon leader maximus.
11h55 : je vois le sms de Sébastien qui ronge son frein chez lui : « on fait quoi ? ». Bien entendu je saute sur mon téléphone et en moins de 2 minutes les dés sont jetés : je me prépare, je casse la graine vite fait (un bon lapin en sauce, peut-être que j’aurais la vitesse du lapin, ou alors une autre caractéristique à défaut de mieux – comprenne qui pourra).
12h30 : je récupère peup et son kuota et direction le bas des terres froides.
12h50 : la décision est presque prise, on fait demi-tour à la prochaine sortie tellement il tombe des cordes. 1 kilomètre plus tard, plus de pluie et le soleil au loin nous force à continuer note périple vers Paladru, toute en refaisant le monde du cyclisme et en développant de grandes théories du type « dis-moi quelle est ta banque, je te dirai quel homme tu es ».
13h30 : arrivée à Paladru, retrait des dossards et retrouvailles avec les autres membres de la CCV. Quoi ? Le nom du club a changé sans qu’on vous prévienne ? Bin non ! CCV signifie Confrérie des Cornes de Vaches. C’est le seul endroit où nous autres hommes pouvons être fiers d’avoir des cornes et surtout de les monter.
14h00 : un petit échauffement pour voir que les jambes sont lourdes tout comme les bras. Fallait pas manier la pelle et la bétonnière comme un Portugais. Par contre, faut pas oublier de mettre les lunettes de soleil car il fait beau là-bas.
14h38’30 : top départ presque à fond sur le 52×19 puis passage des dents l’une après l’autre, dans un sens ou dans l’autre (défois ça monte, défois ça descend, faut bien s’adapter). Je me surprend à faire du bec de selle ce qui pourrait être à l’origine d’un petit trou dans la peau de chamois de ma combinaison. Je me sens pas trop mal et je pense à pourqoui pas faire quelque chose de pas trop ridicule. J’enquille les 3 premières montées sur la plaque, un exploit, mais je suis obligé de tomber le 42 dans la 4ème. Faut pas déconner, on n’est pas des grimpeurs nous ! Je renquille la plaque dans la descente pour la garder jusqu’à l’arrivée au bout de 20’50.
Je fait mieux que prévu, un temps comparable aux années précédentes, pour une 8ème place sur 33 en U3. Malheureusement, à cause de la crise financière qui frappe notre société mondiale, je n’ai pas pu gagné le gros lot à la traditionnelle tombola. Maintenant, il ne reste plus qu’à se préparer à souffrir à Jardin, CLM par équipe de 3 que je dois faire avec Eric G. et Sébastien P.. Le rendez-vous est pris pour en baver …
Alexandre C.