Championnat national 30-39 ans : une médaille de bronze

Posted août 2nd, 2012 by JeromeG and filed in Courses, Saison 2012

Nous sommes 160 à prendre le départ de la course des 30-39 ans sous une météo incertaine.L’appel des coureurs débute quasiment 3/4 d’heure avant le départ prévu à 16 heures. Ayant le dossard 3, je me positionne le premier derrière la ligne de départ (le dossard 1 est absent et le 2 en retard). L’attente du départ est longue mais heureusement il ne pleut pas. Enfin nous nous élançons pour 7 tours (soit 90 kms) sur un circuit contenant une seule difficulté majeure à l’arrivée : une côte de moins d’1 km mais dont la 1ère moitié de la pente avoisine les 16% !

J’essaie de rester dans les 15 premiers du peloton mais ce n’est pas facile car tout le monde veut passer devant. Je me faufile et me replace souvent jusqu’à ce qu’une violente averse nous tombe dessus et en refroidisse plus d’un. Plusieurs coureurs d’un même comité se mettent alors à rouler – ce qui me permet de rester parmi les 5 premiers. Je passe la côte difficile de l’arrivée en 2ème position sans me mettre dans le rouge. L’allure doit être soutenue car personne n’attaque.

Dans le deuxième tour, le  rythme devient irrégulier et permet des attaques successives. Une échappée de 5 coureurs se forme à mi-parcours. Afin que l’écart ne grandisse pas trop, je passe devant et accélère dans la plus longue côte du circuit (2 kms). Je suis surpris de voir que personne ne me suis. Je dépasse un coureur qui n’a pas tenu le  rythme à l’avant et je me fais rattraper par un autre qui s’est échappé du peloton. On revient à deux sur le groupe de devant assez rapidement. L’entente est assez bonne dans ce groupe de 6 coureurs car tout le monde prend les relais. Je passe à nouveau la côte de l’arrivée en deuxième position derrière le dossard 13 qui semble très fort car il nous a distancé d’une dizaine de mètres. Je ne me mets pas à fond surtout que je sens déjà un début de crampe dans le mollet droit! Pourquoi ai-je déjà une crampe alors que nous n’avons fait que deux tours et que je ne suis pas à fond ? ce n’est pas bon pour la suite… Je décide alors d’absorber un maximum de sucre pour peut-être faire diminuer cette contracture (j’ai 3 tubes dans mes poches que j’ai achetés pour l’occasion car mes pâtes de fruit habituelles sont très difficiles à sortir de leur emballage). Je mange 2 tubes pendant le troisième tour et effectivement la contracture disparaît.

Je passe la côte de l’arrivée encore en deuxième position derrière le dossard 13 qui nous a encore distancé de quelques mètres. Nous avons à peu près 30 secondes d’avance sur le peloton à l’issue du troisième tour. Je mange le dernier tube qui me reste et une barre de céréales dans le quatrième tour. Je sens néanmoins mes muscles des cuisses devenir durs.

Je passe la côte de l’arrivée toujours en deuxième position derrière le dossard 13 qui lui n’a pas l’air d’avoir mal aux jambes. Le monde et le bruit des spectateurs le long de la montée fait penser à une étape du tour de France. Je profite de l’allure réduite dans la bosse pour demander des tubes à mes supporters du club et du comité Isère. L’écart grandit un petit peu et passe à 35 secondes (un ardoisier sur une moto nous indique les écarts régulièrement). Mais notre groupe se réduit à 4 car 2 coureurs ont été distancés dans la bosse et ne reviendront pas. Je récupère 2 tubes lors du cinquième passage dans cette côte de plus en plus difficile. Le dossard 13 a creusé un écart plus conséquent que lors des tours précédents et je fais l’effort de revenir sur la ligne d’arrivée. Les 2 autres coureurs n’ont pas pu suivre. Il reste 2 tours et nous sommes 2 devant avec 45 secondes d’avance sur le peloton. Si le peloton se met à rouler sérieusement, ça va être dur de terminer échappés à deux surtout que mes jambes sont de plus en plus raides. Je mange les deux tubes pendant que mon compagnon d’échappée prend les relais de 20 à 30 secondes.

Dans la côte de l’arrivée, je réussis à ne pas me faire distancer et nous passons la ligne avec 1 minute d’avance sur le peloton !
Plus qu’un tour à parcourir. Je sais que je n’arriverai pas à battre le dossard 13 mais la deuxième place est quasiment acquise. Je n’ai malheureusement pas pu récupérer de tube pour ce dernier tour mais il me reste un peu de sirop dans mon bidon. J’ai beaucoup de mal à prendre les relais et ils sont plus courts que ceux de mon compagnon d’échappée.

L’ardoisier monte à notre hauteur une première fois et indique un écart de 45 secondes avec un groupe. Il revient 2 kilomètres plus loin juste après la plus longue côte et annonce 25 secondes. On se retourne et on voit un coureur seul revenir comme un avion ! Mon compagnon décide de partir seul devant en accélérant d’un coup. Le poursuivant me rattrape 500 mètres plus loin et je m’accroche dans ses roues. Je ne peux tenir dans la petite côte de 500 mètres située à 4 kms de l’arrivée. Je ne sais pas quelle est mon avance sur le reste des poursuivants.

J’arrive à l’entrée de Rochechouart après la descente et tourne à gauche pour faire la boucle avec la côte difficile. Je ne vois personne derrière moi sur la ligne droite terminant la descente. Je serre les dents pour monter une septième fois cette terrible côte. La plupart des spectateurs sont retournés vers la ligne d’arrivée. Je termine seul à la troisième position et bien content d’en finir. Le dossard 13 n’a pas gagné. Il a été rejoint avant la côte difficile et a été lâché dans celle-ci. Le vainqueur est Vincent Barrère. Le dossard 13 est Franck Duynslager. Je suis un peu déçu de n’avoir que la médaille de bronze mais content d’avoir fait une belle course.

Jérôme

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